Prévenir la périostite tibiale avec l’ostéopathie

La périostite tibiale est une blessure fréquente chez les sportifs, en particulier les coureurs et triathlètes. Elle correspond à une inflammation du périoste (fine membrane qui recouvre l’os) le long du tibia, entraînant une douleur diffuse sur la face interne de la jambe. Cette pathologie, aussi appelée « syndrome de stress tibial médial », apparaît souvent lors d’un entraînement mal adapté ou d’une charge de travail trop importante.

La périostite tibiale chez les sportifs

Chez les coureurs, la périostite survient principalement lorsque :

  • la progression du volume ou de l’intensité est trop rapide,
  • les chaussures sont usées ou inadaptées,
  • la foulée est trop raide (manque d’absorption),
  • la course se fait sur des surfaces trop dures (bitume, piste sans variation).

La douleur se manifeste sous forme de brûlure ou tension le long du tibia, surtout au début ou à la fin de l’entraînement. Mal soignée, elle peut évoluer vers une fracture de stress.

Prévention selon les principes de La Clinique du Coureur

Pour limiter le risque de périostite tibiale, il est essentiel d’adopter une démarche progressive et adaptée :

  • Respecter la progressivité : n’augmenter la charge d’entraînement que de 5 à 10 % par semaine.
  • Varier les surfaces : alterner bitume, chemins souples et sentiers pour réduire les chocs.
  • Adopter un bon chaussage : des chaussures adaptées à votre foulée, renouvelées tous les 700–1000 km.
  • Éviter les erreurs de technique : privilégier une cadence légèrement plus élevée (170–180 pas/min) pour diminuer l’impact au sol.
  • Renforcer la chaîne postérieure : mollets, ischios, fessiers afin de stabiliser la jambe et absorber les contraintes.
  • Écouter son corps : ne pas ignorer les premiers signes douloureux, car la périostite se traite d’autant mieux si elle est prise tôt.

Rôle de l’ostéopathie

L’ostéopathe intervient en complément du suivi médical et du travail du kinésithérapeute. Son action vise à :

  • restaurer la mobilité du tibia, de la cheville et du pied,
  • relâcher les tensions musculaires (mollets, loges antérieure et postérieure),
  • améliorer la biomécanique globale (bassin, genoux, rachis lombaire),
  • optimiser la récupération grâce à une meilleure circulation sanguine et lymphatique.

En traitant les déséquilibres mécaniques, l’ostéopathie permet de réduire les contraintes sur le tibia et favorise une reprise progressive et sécurisée de l’activité sportive.

Quand consulter ?

Une consultation en ostéopathie est pertinente :

  • dès les premiers signes de douleur tibiale,
  • en prévention lors d’une reprise sportive ou d’un changement de chaussure,
  • en complément du suivi médical et du travail de rééducation.

⚠️ En cas de douleur intense, persistante ou localisée sur un point précis de l’os, il est indispensable de consulter un médecin pour écarter une fracture de fatigue.


FAQ

Qu’est-ce qu’une périostite tibiale ?

C’est une inflammation du périoste au niveau du tibia, fréquente chez les coureurs, qui provoque une douleur le long de la jambe.

Quels sont les principaux facteurs de risque ?

Une progression trop rapide de l’entraînement, un mauvais chaussage, la course sur surfaces dures et une technique de course inadaptée.

L’ostéopathie peut-elle traiter la périostite ?

Elle ne remplace pas le suivi médical, mais aide à réduire les contraintes mécaniques et à améliorer la récupération.

Comment prévenir la périostite tibiale ?

Respecter la progressivité, varier les surfaces, choisir de bonnes chaussures, travailler la cadence et renforcer la chaîne postérieure.


Informations pratiques

Baptiste Pommier – Ostéopathe du sport à Lyon 7 (Gerland / Jean Jaurès / Debourg)


Publications similaires