Entorse de cheville : pourquoi consulter un ostéopathe après coup ?
Introduction
L’entorse de cheville est la blessure ligamentaire la plus fréquente, aussi bien chez les sportifs que dans la vie quotidienne. Elle survient lors d’un faux mouvement, d’un mauvais appui ou d’un traumatisme direct. Bien que souvent banalisée, elle peut avoir des conséquences sérieuses si elle est mal soignée.
En France, on estime qu’environ 6000 entorses de cheville surviennent chaque jour. Dans 40 % des cas, elles sont mal prises en charge, entraînant instabilité chronique, douleurs persistantes ou récidives.
L’ostéopathie, en complément du suivi médical et kinésithérapique, joue un rôle déterminant pour optimiser la récupération et prévenir les séquelles.
Comprendre l’entorse de cheville
Anatomie de la cheville
La cheville est une articulation complexe reliant le tibia, le péroné (fibula) et le talus. Elle est stabilisée par plusieurs ligaments :
- Les ligaments latéraux externes (LLE) : principalement touchés lors des entorses en inversion.
- Le ligament deltoïde (médial) : plus solide, atteint dans les entorses en éversion.
- La syndesmose tibio-fibulaire : concernée dans les entorses dites « hautes ».
Ces structures assurent la stabilité et la proprioception, indispensables pour la marche, la course ou les changements de direction rapides.
Les mécanismes lésionnels
- Entorse en inversion (85 % des cas) : le pied se tord vers l’intérieur, provoquant une atteinte du ligament talo-fibulaire antérieur.
- Entorse en éversion : plus rare mais souvent plus grave, affecte le ligament médial (deltoïde).
- Entorse haute (syndesmose) : survient lors de traumatismes importants, souvent chez les sportifs.
Classification des entorses
- Bénigne : simple étirement ligamentaire, récupération rapide.
- Moyenne : rupture partielle, nécessite immobilisation et rééducation.
- Grave : rupture complète, parfois associée à une fracture → peut nécessiter chirurgie.
Conséquences et risques d’une entorse mal soignée
À court terme
- Douleur persistante.
- Gonflement résiduel, hématome.
- Limitation de la mobilité articulaire.
À moyen terme
- Instabilité chronique : la cheville « lâche » facilement.
- Perte de proprioception : diminution du contrôle neuromusculaire.
- Faiblesse musculaire : notamment des fibulaires, essentiels à la stabilité.
À long terme
- Arthrose précoce de cheville par usure anormale du cartilage.
- Déséquilibres posturaux : douleurs au genou, hanche, bassin, voire rachis lombaire.
- Altération de la performance sportive : perte de confiance, diminution de l’explosivité.
- Récidives fréquentes : jusqu’à 70 % des patients peuvent refaire une entorse dans les 3 ans si la rééducation est insuffisante.
La prise en charge médicale indispensable
Dès le traumatisme, une évaluation médicale est nécessaire afin d’écarter une fracture (règles d’Ottawa, radiographie).
La prise en charge repose sur :
- La règle GREC : Glace, Repos, Élévation, Compression.
- L’immobilisation : attelle ou strap selon la gravité.
- Les examens complémentaires : échographie, IRM en cas de doute.
- La kinésithérapie : travail de proprioception, renforcement musculaire, rééducation fonctionnelle.
👉 L’ostéopathie ne remplace jamais le suivi médical ni la kinésithérapie, mais intervient en complément.
L’apport de l’ostéopathie après une entorse
Quand consulter ?
Une fois la phase aiguë passée (lorsque l’inflammation et le gonflement diminuent), il est pertinent de consulter un ostéopathe. Cela permet d’optimiser la récupération et de corriger les compensations.
Les techniques ostéopathiques
- Mobilisations articulaires douces : restaurer la mobilité de la cheville et du pied.
- Travail tissulaire : relâchement des fascias, muscles, tendons pour améliorer la cicatrisation.
- Rééquilibrage global : bassin, genou, rachis lombaire, souvent perturbés après une entorse.
- Stimulation circulatoire : améliorer le drainage veineux et lymphatique, réduire les œdèmes.
Les bénéfices de l’ostéopathie
- Accélération de la cicatrisation fonctionnelle.
- Diminution des douleurs résiduelles.
- Prévention des entorses récidivantes.
- Récupération de la mobilité et de la proprioception.
- Amélioration des performances sportives à long terme.
Entorse de cheville et sport
Chez le sportif, l’entorse est redoutée car elle peut interrompre l’entraînement et compromettre la saison.
- Risque accru de récidive si le retour est trop rapide.
- Importance du travail proprioceptif (exercices sur plateau instable, sauts unipodaux, course en terrain varié).
- Ostéopathie : permet de rééquilibrer les appuis, d’optimiser la récupération musculaire et de réduire les risques de compensation.
Exemple pratique
Un coureur ayant subi une entorse non traitée peut développer une instabilité de cheville, entraînant une surcharge du genou et du bassin → apparition de douleurs chroniques. L’ostéopathie permet d’identifier et corriger ces déséquilibres.
Conseils pratiques après une entorse
- Respecter le temps de cicatrisation : 3 à 6 semaines selon la gravité.
- Éviter la reprise trop rapide du sport.
- Pratiquer des exercices de proprioception (équilibre sur un pied, bosu, sauts contrôlés).
- Utiliser des chaussures adaptées : bonne stabilité, maintien de la cheville.
- Entretenir sa condition physique : vélo ou natation en phase de récupération.
- Alimentation et hydratation : favoriser protéines, vitamine C, collagène pour la régénération tissulaire.
Conclusion
L’entorse de cheville n’est pas une blessure bénigne. Mal soignée, elle peut laisser des séquelles durables et compromettre la stabilité articulaire.
L’ostéopathie, en complément de la kinésithérapie et du suivi médical, permet d’optimiser la récupération, de prévenir les récidives et de rééquilibrer l’ensemble du corps.
À Lyon, il est possible de consulter un ostéopathe pour favoriser une guérison complète et durable après une entorse.
FAQ
Quand consulter un ostéopathe après une entorse de cheville ?
Idéalement après la phase aiguë, lorsque l’inflammation et le gonflement ont diminué. L’ostéopathie intervient en complément du traitement médical et kinésithérapique.
L’ostéopathie remplace-t-elle la kinésithérapie pour une entorse ?
Non, la kinésithérapie est indispensable pour la rééducation et la proprioception. L’ostéopathie est complémentaire et permet d’agir sur les compensations globales.
Quels sont les risques d’une entorse de cheville mal soignée ?
Instabilité chronique, récidives fréquentes, douleurs persistantes, arthrose précoce et déséquilibres posturaux affectant genou, hanche et dos.
Peut-on consulter un ostéopathe même plusieurs mois après une entorse ?
Oui, l’ostéopathie reste utile même longtemps après. Elle peut réduire les séquelles, améliorer la mobilité et diminuer les douleurs persistantes.
Infos pratiques – Ostéopathe à Lyon
- Prise de rendez-vous : Doctolib
- Adresse : 66 rue Challemel-Lacour, 69007 Lyon
- Téléphone : 06 33 66 67 52